les bridges collés
Introduction
Concernant
la cavité buccale, la pathologie la plus fréquente est la perte des
dents qui nécessite un traitement prothétique.Chez un patient
partiellement édenté, il est nécessaire d’apprécier l’utilité et
l’inutilité du remplacement des dents manquantes.
En deuxième lieu il faut choisir entre la prothèse
fixée ou amovible.Alors, lorsque le choix de bridge est apprécié, une
préparation et mutilation importante des dents est nécessaire,
supprimer jusqu’à 50 % de structure dentaire saine n’est pas une
approche biologique, pour cela il est souvent nécessaire d’avoir
recours à une méthode qui ne délabre pas les dents saine c’est la
notion de bridge collé pour la quelle la préparation des dents est
nettement moindre.
Les
bridges collés étaient au début considérés uniquement comme un
traitement provisoire mais des études récentes à long terme ont montré
que les bridges collés peuvent avoir de très bons résultats
Historique
Le
procédé de collage est utilisé depuis longtemps dans la pratique
artisanale ou industrielle d’assemblage d’éléments de nature identique
ou différente.
On
peut situer les premiers collages de pièces en bois aux environs de la
deuxième moitié du siècle dernier: date d’apparition des premiers
produits de synthèse dus aux progrès de la chimie organique : colle
forte, les sous produits de la gélatine.
Dans
la première moitié du siècle présent et toujours en raison de la
naissance de produits nouveaux tel que : la résine, on note les
premiers collages de pièce métallique dans l’industrie aéronautique.
-En 1972 : les premières propositions de ROCHETTE sont assorties d’ailettes présentant des perforations rétentives.
-En 1975:
ROCHETTE préconise l’utilisation de billes réparties sur l’intra dos
des ailettes de collage assurant ainsi la rétention au niveau du métal
du matériau d’union avec la dent.
-En1981: LIVADITIS
et coll proposent un électromodançage de l’intra dos des pièces
prothétiques conduisant à une qualité d’adhésion supérieure.
Alors:
Dans
le domaine du collage :la réussite reste étroitement liés à la nature
des surfaces en présence ,à la nature du matériau de collage, et aux
conditions de mise en œuvre de ce matériau.
C’est
pourquoi la connaissance des éléments régissant le collage est
indispensable pour mieux maîtriser la technique d’application qui en
découle.
DEFINITION:
Il
s’agit d’une conception simple qui consiste à fixer le pontic au moyen
de la plaquette de métal sur une dent non préparée ou préparée de
façon minime sur les surfaces linguales des dents adjacentes .La
fixation se fait au moyen de matériau résineux : composite collant à
l’émail après son mordançage acide.De toutes évidence, l’émail des dents
piliers doit être suffisamment intact.
Les variations dans ces techniques sont réalisées par les bridges de ROCHETTE ou de MARYLAND.
a)-bridge
de ROCHETTE: assure sa rétention par une plaquette de métal avec des
perforations en centres d’épouille dans les quelles coule le matériau
composite.
b)-Bridge
de MARYLAND : dans ce type de bridge collé, il n’y a pas de
perforation; les plaquettes en métal non précieux sont mordancées par
électrolyse dans un bain spécial contenant un mélange d’acides forts, la
surface devient ainsi rétentive,cette surface mordancée est très
fragile et ne devrait pas être touchée avant scellement
INDICATION
Les bridges collés sont utilisés:
*chez les jeunes patients à qui on veut éviter le bridge conventionnel.
*lorsqu’une dent est subitement perdue lors d’un traumatisme, ou par cause de carie ou de parodontopathie.
*lorsqu’on a une agénésie d’une dent.
CONTRE INDICATIONS
*présence d’obturations.
*présence de lésions carieuses.
*mobilité des dents piliers : difficulté pour un scellement précis.
*dents
en rotation ou versées, car leur préparation en vue du redressement de
l’axe d’insertion entraînerait une grande perte d’émail dentaire.
*edentement étendu.
*supraclusie profonde.
*abrasion importante des dents piliers.
*parafonctions.
*diastème incisif.
PRINCIPE
Le
phénomène de collage,pourtant très connu,reste cependant jusqu’à
présent inexpliqué.Les théories sont aussi nombreuses au point actuel de
nos connaissances ,il n’est pas possible de mettre le phénomène de
collage en mode mathématique cohérent.
On
connaît par contre quelques facteurs favorables à une meilleure
qualité de collage, qu’il est indispensable de garder présents à
l’esprit dans toute démarche de construction prothétique collée .Parmis
ces facteurs, nous envisagerons successivement l’étude :
-de la surface et de l’état de surface.
-du feuil ou hiatus de séparation des surfaces à assembler.
-de la colle, sa structure, sa nature.
-du profil des ailettes de collage.
-de la technique de collage.
a)-la surface:
-on
sait que plus grande est la surface de collage;meilleure est la
qualité du collage,par ailleurs la résistance du décollement est
proportionnelle à la surface d’encollage.
-La
notion de valeur absolue de la surface et sa conséquence au niveau du
collage lui-même est assortie de deux compléments: d’une part l’état de surface, d’autre part la capacité de collage.
b)-l’état de surface:
Sans
modifier ses limites, il est possible d’agrandir une surface donnée et
d’obtenir une surface développée ou surface offerte sensiblement plus
importante.
On
a pus calculer que des anfractuosités de quelques 20 à 30 µm de
profondeur multipliaient la surface développée près de 40 fois, se pose
alors le problème de la possibilité d’utilisation de certain
accroissement de surface par le matériau de collage qui nous conduit à
une approche plus précise du phénomène de mouillabilité.
c)-la mouillabilité:
C’est la propriété d’un matériau donné à favoriser l’étalement d’un liquide disposé à la surface.
Ce phénomène implique la notion d’énergie de surface relative et celle de la cinétique du mouillage.
A
l’interface agent de collage/ substrat ,les forces d’attraction
electo-magnétique du VANDER WAALS excèdent ,de loin ,la résistance
propre du matériau de collage.Le manque d’adhésion provient donc
toujours du manque de contact entre la colle et le substrat ou d’un
manque de résistance mécanique des couches de surface.
C’est
pourquoi l’agent de collage doit être fluide de façon à bien épouser
les irrégularités de surface de l’autre.Si celui-ci mouille
spontanément, l’autre il coulera jusqu’au fond des porosités et chassera
l’air de celle-ci.La surface de contact réelle sera augmentée et la
surface offerte utilisée en totalité.
Indépendamment
del’énergie interfaciale, du taux de viscosité de l’agent de
collage,il faut également considérer les caractéristiques élastiques de
solidification de la colle.
La cinétique du mouillage est en effet un paramètre très important au moment du collage et tributaire de l’état de surface.
Les
différents traitements de surface des ailettes de collage,vont,tous
dans le sens de la recherche d’une utilisation complète de la surface
offerte,ou dans le sens d’une modification chimique de surface
entraînant une meilleure liaison avec le matériau de collage.
d)-traitement des surfaces:
Bien
codifiées, les différentes propositions d’améliorations de la liaison
colle-surface métallique concernent des modifications d’ordre physique
et chimique.
Modification d’ordre physique:
-microbilles:
0,4 mm ou 0,1 mm de diamètre, elles créent au niveau de l’intra dos de
l’ailette de collage, une micro rétention et une surface développée
sensiblement augmentée.
-grilles:
la technique Duralingual préconise l’utilisation de grilles plastiques
calcinables disposées au niveau de l’intra dos de l’ailette.
La
surface présente ainsi des anfractuosités géométriques augmentant la
surface offerte et créant également des macro-rétentions.
-rugosités: en
incluant de petits cristaux de Na cl à la surface de la cire
d’élaboration.MOON et KNAP obtiennent une surface métallique présentant
autant de petites cratères et une surface développée accrue d’autant.
Par
electromordançage d’alliage multiphasique, plusieurs auteurs parmis
les quels THOMSON, LAUGLIN, LIVADITIS obtiennent des micro
anfractuosités.
Cette méthode présente 3 sortes d’inconvénients
*
Elle est difficile à maîtriser dans son déroulement: voltage et taux
d’électrolyte sont deux paramètres qu’il faut accorder à chaque
tentative.
*elle demande la mise en œuvre d’un matériel coûteux.
*elle
doit s’accompagner obligatoirement d’un matériel de contrôle optique
peu courant dans un laboratoire de prothèse pour s’assurer du résultat
présentant l’inconstance définie précédemment.
Dans
cet ordre d’idées, nous nous avons proposé un mordançage chimique
d’alliage multiphasique qui permet de pallier les inconvénients de la
méthode par électromordançage à savoir:
*maîtrise totale du déroulement : apparition de sels de cobalt de coloration très franche.
*matériel de laboratoire courrant: pipette, tube à essai, contontige.
*résultat constant.
Modification d’ordre chimique:
-étemage: à
la suite des travaux, ROCHETTE préconise l’étemage de l’intra dos par
électrodéposition d’étain sur une épaisseur de 1 à 2 mm.La présence
d’étain à la surface crée une importante adhésion de la colle à la
structure métallique sous adjacente.
-induction
d’un primaire: la firme VIVADENT présente un adhésif primaire qui
assure entre un alliage et la colle une adhésion d’ordre ionique.
-La
silanisation : ce TRT de surface, de pratique récente consiste à
projeter un composé silice SiO de 0,1 mm d’épaisseur à la surface d’un
quelconque alliage métallique qui assure une liaison colle-métal
d’intensité très élevée.
Ce
procédé se caractérise par la mise en œuvre d’un matériel très coûteux
et exige en outre de se conformer à un protocole de mise en œuvre très
rigoureux.
e)-le feuil:
Un
collage est d’autant plus efficace que l’hiatus de séparation des deux
surfaces à coller est plus réduit.Ce paramètre plaide en la faveur
d’une concordance totale des profils de surfaces solidarisées.
f)-la colle:
Le
matériau d’union des deux surfaces doit être amorphe c’est-à-dire il
doit répondre à la caractéristique principale de ne présenter aucun
plan de clivage préférentiel; son comportement est identique quelque
soit le sens des sollicitation dont il siège, on obtient alors la même
réponse aux contraintes de traction, de flexion ou cisaillement.
C’est pourquoi, nous devons orienter notre choix vers un matériau non chargé plutôt que vers les composites classiques.
Alors les colles nouvellement apparues telle SUPER-BOND donnent toute satisfaction du point de vue théorique.
g)-profil des ailettes de collage:
Deux facteurs d’ordre mécanique doivent retenir toute attention lors du tracé et de la réalisation des ailettes de collage:
Les rupteurs de contraintes et le biseautage des bords.
*les rupteurs de contraintes:
Il est indispensable pour augmenter la rigidité de la surface métallique d’exploiter tous les retours inter dentaires.
*le biseautage des bords:
Il
permet également un meilleur effacement des contraintes, conduction
contrairement au profil par arrêt brusque ayant tendance à les
favoriser
PREPARATION DES DENTS PILIERS
1-Forme de contour des préparations:
Deux
volets sont à prendre en considération dans la discussion.La majorité
des bridges collés intéresse les dents antérieures, mais l’expérience clinique prouve qu’ils permettent aussi le remplacement d’une dent cuspidée absente.
2-Préparation sur dent antérieure:
Elle se fait en quatre étapes distinctes et séparées:
-réduction des faces proximales.
-mise en place de butées d’enfoncement.
- établissement des limites.
-réduction de la face linguale.
*réduction des faces proximales: à l’édentement est la première et peut être la plus importante des quatre séquences.
Le
rôle essentiel des éléments proximaux est la solidité de l’ensemble
.l’aspect disgracieux du métal peut être évité à condition que
l’étendue vestibulaire des ailettes métalliques soit précisément fixé.
Classiquement
la réduction des faces proximales conduit à l’établissement de plans
vestibulaire et linguale très discrets, qui abaissent la ligne plus
grand contour de la dent de 2 à3 mm.
La
surface de guidage ainsi formée est courbe et oblique .L’armature
métallique, élaborée, est placée avec précaution sur la portion
vestibulaire de cette surface de guidage.son enfoncement n’est pas
possible.
Cette forme de contour de la réduction des faces proximales permet l’établissement d’une limite nette à la préparation.
Souvent,
en raison de la position sur l’arcade ou de la rotation de la dent
support, le plan vestibulaire de la réduction proximale sera à
l’origine de la visibilité disgracieuses du métal.une étroite rainure
est alors placée dans l’émail proximal.
Suffisamment
vestibulée, elle aura une longueur satisfaisante.Elle ne doit pourtant
pas l’être trop afin d’éviter toute apparence de l’armature au travers
de l’émail transparent de la face proximale.
La ligne d’arrêt est le plus souvent parallèle au plan ausculateur de la face vestibulaire de la dent.
La
rainure est responsable de la direction précise de l’axe d’insertion
du bridge et s’oppose à son déplacement en direction linguale.
*mise en place des butées d’enfoncement:
Une
autre particularité des préparations pour bridges collés: les butées
verticales limitent l’enfoncement de la prothèse en direction gingivale
lors de son essayage et de sa désinsertion.
Les
premiers bridges collés portaient de petites griffes métalliques
venant se positionner sur le bord incisif des dents supports .ces
griffes n’étaient mordancées et étaient coupées après collage .Leur
retrait présentait quelques inconvénients lors de leur suppression,et
aucune résistance ne s’opposait aux forces fonctionnelles à direction
incisive.
De
petites plates formes peuvent être creusées sur la face linguale en
général au niveau des crêtes marginales, là ou l’épaisseur de l’émail
est la plus importante.
Les
limites d’enfoncement sont ainsi parfaitement définies .Elles évitent
un enfoncement du bridge lors de son essayage, qui serait
particulièrement néfaste.
Placer
un appui cingulaire sur la face palatine de la canine s’avère être un
moyen aussi précis pour limiter l’enfoncement du bridge.
La
préparation est plus proche de la gencive que le bord lingual du
logement.Cette limite d’enfoncement de la prothèse s’oppose également à
son déplacement en direction linguale.
L’axe
d’insertion des bridges antérieurs est déterminé, le plus souvent, par
la direction donnée la réduction des faces proximales.
Eviter
les contres dépouilles est la seule restriction s’imposant au reste de
la préparation. Seul l’espace nécessaire entre les arcades
antagonistes commande une éventuelle réduction linguale et la situation
des limites des préparations.
0.5
mm est l’épaisseur d’une armature métallique placée sur des dents dont
les rapports occlusaux avec les antagonistes sont normaux .Ceci ne
suppose qu’une faible réduction palatine des dents antérieures
maxillaires, à la quelle vient s’ajouter une faible réduction des bords
incisifs mandibulaires.
Toute
supraclusion marquée imposerait des butées d’enfoncement dans la
moitié gingivale des dents maxillaires.C’est une contre indication aux
bridges collés.
*établissement des limites:
La limite cervicale des préparations est un congé sus gingival.
Cette
préparation se fait par des fraises conique ou demi sphériques telle
que la fraise de SCHAER afin d’obtenir une limite ayant la forme d’une
courbe concave formant un 1/4de cercle.Elle est peu mutilante, permet
un tracé périphérique régulier ainsi qu’un point de repère pour le
prothésiste qui délimite la préparation.
Elle
est sus gingivale pour éviter tout contact avec la gencive pendant la
préparation et que la prise d’empreinte se fait sans éviction
gingivale.
*réduction de la face linguale:
La
limite proximale placée dans l’embrasure linguale opposée à
l’édentement permet un plus grand recouvrement par l’armature
métallique.
L’émail
de la crête marginale peut donc être mordancé et participer au
collage.les invaginations amélaires font des angles différents de
celles des surfaces linguale et proximale opposée.
Cette
forme de contour périphérique permet une surface de préparation
étendue sur la quelle le matériau de collage, déposé selon des plans de
direction différentes, peut donc résister à des forces
multidirectionnelles.
La
prudence est de rigueur s’il parait utile de placer un moyen d’ancrage
secondaire.Trop souvent, l’augmentation du recouvrement qu’il sous
entend apparaît comme la seule solution au problème de rétention
insuffisante.
Mais
les moyens d’ancrage secondaires se décollent souvent, et modifier la
préparation en y ajoutant des moyens de rétention supplémentaire, tels
que rainures ou boites améliore la stabilisation et la rétention.
Cette
solution parait peu efficace et rend cadrique l’ajout d’un moyen de
d’ancrage secondaire.S’il s’avère indispensable, la préparation sous
jacente doit alors être modifiée:elle doit assurer la résistance au
déplacement lingual de l’armature du au mouvement vestibulaire de la
dent.
Préparation pour bridge collé antérieur
Préparation sur dent cuspidée:
La première séquence de la préparation est de fixer la direction de l’axe d’insertion.
La réduction de la face linguale doit aller, aussi souvent que possible, jusqu’à 1 mm au moins de la gencive.
Seul
l’émail coronaire est concerné par la préparation.Sur la face
proximale, le volume métallique nécessaire à la connexion oblige à
maintenir la préparation à une distance minimale de 2 mm.
La
réduction de la face linguale est étendue le plus loin possible dans
l’embrasure opposée à l’édentement de façon à pouvoir bénéficier d’une
surface de collage maximale.
La
recherche de stabilisation est impérative que sur les dents
antérieures.La préparation et l’armature doivent s’étendrent jusqu’à
l’angle vestibulaire de la dent support.
La languette
métallique s’oppose au déplacement lingual de la
reconstruction.Correctement conçue, l’armature pour moyens d’ancrages
postérieurs de bridge collé doit recouvrir au moins 180° de la
périphérie de la dent.
Un
appui occlusal fait partie intégrante de la préparation.Sa forme de
contour est identique à celle qui permet la mise en place des PAP
(prothèse adjointe partielle)
Les
largeurs vestibulo-liguale et mésio-distale de 1.5 mm à 2 mm sont
égales: la profondeur est de 1 à1.5 mm.Les parois verticales sont très
nettes et réduisent le risque de mouvement latéral de l’armature.La
cavité est plus profonde au centre de la dent qu’au niveau de la crête
marginale.
Enfin,
l’espace entre la préparation et l’antagoniste est vérifié .Le plus
souvent, un plan de traitement précis, établi avant la préparation
permet d’éviter le recouvrement des surfaces de contact occlusal.
Une
réduction occlusale dont l’épaisseur est de 0.5 mm est parfois
nécessaire pour pouvoir disposer d’un volume de métal suffisant de
l’armature.
Poser
l’indication d’un bridge collé s’appuyant sur une dent porteuse
d’obturation oblige à beaucoup de prudence.L’obturation est soit
évitée, soit recouverte intégralement et les difficultés rencontrées
lors du remplacement d’une obturation partiellement recouverte sont
évitées.
S’il s’avère impossible de procéder ainsi, le dessin de l’armature doit en tenir compte
Préparation pour bridge collé postérieur
APPLICATION CLINIQUE
1-conception :
D’une façon générale, il faut s’abstenir de déroger aux règles élémentaires et fondamentales d’occlusion et de mécanique codifiant la conception des prothèses fixées conventionnelles
La conception procède de deux préoccupations essentielles à savoir :
-respect de différents éléments d’équilibre endobuccal.
-évaluation de la surface de collage nécessaire.
a)-respect de l’équilibre :
-respect des points supports d’intercuspidation maximale pour ne pas encombrer une aire de contact dentaire.
-respect de la gencive marginale: malgré la présence de l’ailette de collage le brossage cervicale doit être possible.
-respect
de l’occlusion lorsque le bandeau doit emprunter la face occlusale il
est impératif de permettre des excursions des cuspides antagonistes
sans interférences.
b)-évaluation de surface :
La
surface d’encollage doit permettre, par sa capacité de résistance au
décollement, de s’opposer aux forces de sollicitation de toute nature
développée au cours de la mastication pour évaluer la surface
nécessaire et indispensable.
Il faut tenir conte :
-de l’indice de mastication de la dent ou des dents à remplacer.
-d’autre part de la résistance au décollement de métal mais aussi et surtout à celle de l’émail.
Il
s’avère, en effet que le décollement survient toujours au niveau de
l’interface émail –colle.la liaison émail-colle est plus faible que la
liaison colle-métal .Il n’est plus nécessaire par les moyens physique
ou chimique dénombré plus haut de chercher à augmenter la force
d’adhérence de la colle au métal mais bien de valoriser la liaison de la
colle à l’émail.
Cette
dernière atteint rapidement ses limites que l’on peut actuellement
fixer aux alentours de 60 Kg /cm2 pour les composites et de 100Kg / cm2
pour les nouvelles colles en restant dans des valeurs moyennes
raisonnables qui permettent une marge de sécurité acceptable.
La valeur de l’indice de mastication des incisives aux molaires est classiquement comprise entre 15 et 40 Kg/cm2.
Donc
pour rester dans une marge de sécurité suffisante, il est préférable
de majorer ces valeurs et de fixer entre 20 et 60 l’indice de
mastication.
Considérant ces deux données : -indice de mastication.
-résistance au décollement.
Il faut ajouter la notion de symétrie de répartition, il est alors indispensable d’obtenir une symétrie de rétention.
2-réalisation:
a)- prise d’empreinte :
Le
but est d’obtenir une reproduction fidèle des piliers dentaires
préparés ainsi que de leurs rapports avec les dents voisines ,les zones
édentées et le tissu gingivale .
-Pour
que l’état de surface de l’émail soit très proche que l’on obtiendra
après mordançage, il est souhaitable avant même de prendre l’empreinte,
de procéder à un brossage méticuleux à la ponce; accompagné d’une
application de liquide de détartrage (kératol, détartrol).
-prendre
une empreinte précise aux élastomère ou aux hydrocolloides réversibles
; puis on va passer au laboratoire pour faire la coulée au plâtre dur.
b)-étude du modèle coulé:
Après
avoir couler le modèle;et à l’aide d’un parallèlomètre on détermine un
axe d’insertion qui ménagera au maximum les tissus dentaires durs ,la
ligne de plus grand contour sera déplacé apicalement afin de créer des
surfaces de rétention aussi étendues que possible.
Donc une préparation diagnostique sur le modèle peut s’avérer utile.
c)-étude de modèle de travail:
Sur
ce modèle, les zones choisies pour l’adjonction des cristaux de sel
sont marquées au crayon tout en laissant un espace suffisant qui
correspond à l’épaisseur de l’armature métallique.
d)-duplication du modèle de travail :
Placer
les auxiliaires de rétention comme les grilles, les perles de
rétention ou bien les cristaux de sel .Les cristaux de sel sont
hydrosolubles et sont lavés ultérieurement, ce dernier assurera la macro
rétention sur l’armature.
e)-la maquette en cire du bridge collé :
Les surfaces d’émail à disposition doivent être exploitées autant que possible.
Cependant
pour des raison esthétiques le bord de l’armature doit rester à 1 -1.5
mm au dessus du bord gingival respectivement de la jonction
amélo-cementaire et afin d’éviter un mouvement de bascule lingual de la
restauration, l’armature doit être aussi étendue que possible du coté
vestibulaire puis on réalise la maquette en cire fondue tout en
respectant les principes précédents.
f)-préparation de l’armature métallique:
La
plus part des auteurs réalisent des structures en alliage
multiphasique à base NICHEL ou à base COBALT (sauf ROCHETTE qui utilise
de l’or étamé) .Alors de notre part, nous préconisons un alliage à base
de cobalt pour deux raisons:
-d’une part la résistance à la déformation est supérieure à celle des alliages à base de nichel.
-d’autre part le mordançage chimique est simple, bien codifié fiable.
La
coulée du métal doit se faire sans surchauffe .Le refroidissement doit
être rapide, jamais brutal (exposition du cylindre dans le courant
d’air frais); puis on va passer à la finition de l’armature par
élimination de tout les excès.
g)-essayage de l’armature métallique :
Cette étape a pour but de vérifier:
-la stabilité de l’armature.
-sa rétention et son adaptation.
-les rapports occlusaux statiques et dynamiques.
A
ce moment là, on va procéder au choix de la teinte du cosmétique;on
cherchera à intégrer au mieux le remplacement prothétique aux dents
restantes,et au visage du patient.
h)-choix du matériau cosmétique:
Il est possible d’utiliser la céramique comme matériau cosmétique sur des alliages à base de cobalt.
i)-essayage de l’élément cosmétique:
Consiste à vérifier les rapports occlusaux en PIM, en excentré, les contacts proximaux.
Au laboratoire; on fait le glaçage et polissage de l’élément cosmétique.
j)-le collage:le protocole opératoire du collage proprement dit est conditionné par la présence des paramètres suivant:
La digue; aspiration chirurgicale, seringue à air sec, et gants.
Préparation de la surface du métal:
En
dehors de l’aménagement de la surface réalisée avant la coulée (tel
que; grilles, rugosités), l’intra dos des ailettes peut à ce moment
être préparé soit par étamage (selon ROCHETTE), soit par oxydation,
soit par mordançage électrolytique ou chimique.
Alors;
l’intra dos doit être préalablement sablé à grains moyens pendant un
temps relativement court n’excédant pas 1 mn .Le liquide de mordançage
est composé d’un mélange d’Hcl et d’eau oxygénée; 2/3 à 3/4 d’Hcl pur à
33°et de 1/3 à 1/4 d’eau oxygéné à 40 ou 60 volume.
La préparation du mélange se fait extemporanément.
L’adjonction
de l’eau oxygénée dans l’acide donne au mélange incolore un aspect
liquoreux; qui prend rapidement l’allure du champagne (apparition de
petites bulles, coloration ambriée) et se poursuit quelque fois par un
bouillonnement.
Le réactif VICTOR est porté au niveau de chaque ailette soit à l’aide d’un coton –tige, soit à l’aide d’un agitateur.
Le début de l’attaque est aperçu par l’émission de sels colorés.
On ne doit pas poursuivre le mordançage plus d’une minute et demie.
On stoppe l’attaque à l’eau courante.
Mordançage de la surface de l’émail:
A
l’heure actuelle, la fluorisation systématique surtout chez les
adolescents a tendance à diminuer la sensibilité à l’acide de la couche
externe de l’émail.
A
fin d’améliorer la qualité de la surface mordancée, la couche externe
de l’émail fortement fluorée devra être éliminée avant l’empreinte.
On avertie le patient de ne plus procéder à des fluorisations locales jusqu’à scellement de la restauration.
Le nettoyage des dents piliers avant le mordançage s’effectue avec un mélange de pierre ponce et d’eau.
Lors
du mordançage, les durées prescrites pour l’application de l’acide
doivent être scupuleusement respectées. Tout contact des dents piliers
mordancés ou des ailes de rétention avec la salive diminue la rétention
et doit donc absolument être évité.
Le
déroulement de cette phase est de 15 à 60 secondes.Il permet d’obtenir
une surface d’un blanc crayeux caractéristique, puis survient le
rinçage pendant 20 secondes.
Application de la colle:
Le
choix a déjà été fait lors de la première présentation de l’armature
en bouche.Au cours de cet ajustement, il a été possible de constater la
précision des rapports des deux surfaces, de”mesurer” l’épaisseur
probable du feuil.
Selon
les indications du fabricant,on prépare le matériau que l’on porte au
niveau des ailettes,la pièce prothétique n’étant manipulée qu’avec des
mains gantées;s’il ya lieu,une enduction préalable aura été effectuée
tant au niveau de l’émail que des ailettes .
La
colle la plus utilisée est la “super-bond de morita” qui est une
résine non chargée, elle offre une résistance au choc, à la fatigue
mécanique et une biocompatibilité.
La colle sera appliquée au niveau des ailettes et des surfaces dentaires.
Collage:
Mettre
en place le bridge, exercer une pression continue tout au long de la
prise du matériau, éliminer les excès et en fin vérifier l’occlusion
statique et dynamique.
alors :
le
respect de tous ces principes permet d’envisager le principe de
collage en toute inquiétude à condition toute fois d’en bien avoir
l’indication d’abord et de mener ensuite son exécution avec la rigueur
qui s’impose depuis son tracé jusqu’au collage.
REMARQUE :
En
présence d’un descellement ,le bridge doit être déposé avec de grandes
précautions car l’armature est fragile et se déforme facilement.
même
si le patient est sensé se manifester en cas de douleur la technique
qui consiste à chauffer les zones d’ancrage à l’aide d’une cupule en
caoutchouc est sujette à caution.
à l’heure actuel de nouveau embouts qui s’adaptant aux appareils à ultrasons sont disponibles
les
indications de prothèse collée sans aménagement de dents supports
restent réservées à des édentements de faible réduction pelliculaires
de l’émail pouvant aller jusqu’à la mise à nu de surface DENTINAIRE,
ALORS que nous ne connaissons pas encore le comportement des colles à
l’égard de ce tissu totalement différent de l’émail. Il nous paraît plus
prudent de considérer la technique de collage comme exceptionnelle
très intéressantes à mettre en œuvre dans le cas de remplacement des
dents ou la technique conventionnelle entraînerai de trop grandes
Une fois déposé, le bridge est envoyer au laboratoire odonto-technique ou les restes de composites sont CALCINES.
les surfaces d’ancrage sont à nouveau mordancées et le bridge peut alors être rescellé.
a
condition que le champs d’indication restreint soit respecter que le
patient soit correctement informé,qu’un plan de traitement scrupuleux
ait été établi et que leur réalisation ait fait l’objet de soins tout
particulier de la part du clinicien et du prothésiste, les bridges
collés constituent une alternative thérapeutique intéressante au
caractère semi définitif.
mutilations de l’organe dentaire de support(dépulpation-réduction).
Elle constitue un sérieux complément de l’arsenal thérapeutique
BIBLIOGRAPHIE
1)-atlas de médecine dentaire : COURONNE et bridge : NIKLANS P.LAY et BEATRICE E.SIEGRIST GULDENER.
2)-couronnes et bridges : conception, réalisation.
BERNARD G.N.SMITH.traduit par R.WEILL.
3)-emc tome 9
bridges collés : y.gibert-p.farré-mb landin-j.ph.ronquié.
4)- préparation en prothèse fixée :
principes et applications cliniques.
5)-prothèse dentaire principes et strategies thérapeutique
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