Article: BOTANIQUE - ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE
Article: BOTANIQUE - ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE
BOTANIQUE,
(BOTANICA res Herbaria); c'est le nom que l'on donne à cette riche &
belle partie de l'Histoire
naturelle, qui a pour objet la connoissance du Règne végétal en
entier. Ainsi la Botanique est
la Science qui traite de tous les végétaux considérés seulement
comme êtres naturels, & qui s'occupe non-seulement de connoître
tout le parti que nous pouvons tirer de ces êtres pour notre utilité
ou notre agrément, mais de tout ce qui tend directement à les faire
connoître eux-mêmes le plus complètement possible ; ce qui la
distingue, comme nous le verrons plus bas, de plusieurs genres de
Sciences & Arts, qui ont des rapports immédiats avec l’objet
qui la concerne. Outre les charmes multipliés qu'on lui trouve
lorsqu'on la cultive, cette Science intéressante a le précieux
avantage d'assurer à jamais à l’homme toutes les découvertes
relatives aux propriétés des Plantes & à leurs divers
genres d'utilité ; c'est-à-dire de perpétuer le moyen de mettre à
profit ces découvertes, en établissant les vrais caractères
distinctifs des plantes connues, de manière qu'à l'avenir l'on ne
soit jamais dans le cas de les prendre les unes pour les autres. De
l'utilité de la Botanique, & des agrémens que procure l'étude
de cette Science.
L'objet
de la Botanique étant la connoissance intime des végétaux, cette
Science importante tend continuellement
à dissiper la confusion que le nombre prodigieux de plantes qu'on
peut observer à la surface du globe ou au sein des eaux,
occasioneroit nécessairement sans son secours ; & comme parmi
les productions de la nature dont l’homme est parvenu à retirer de
l'utilité, ce sont les végétaux qui en offrent les objets les plus
importans & les plus nombreux, puisqu'ils fournissent aux besoins
les plus essentiels
de la vie ; que la Médecine, dans le traitement des maladies, en
obtient ses principales ressources ; & que les Arts les plus
utiles à la société sont tellement enrichis de leurs tributs,
qu'ils ne seroient presque rien sans eux ; quel seroit
l'inconvénient, si la confusion qui régnoit autrefois dans
la détermination de chaque Plante utile, avoit continué de
subsister ? C'est c ependant ce qui auroit lieu sans cesse sans le
secours de la Botanique.
Les
belles découvertes des Anciens sur les vertus des Plantes, sont la
plupart absolument perdues pour nous, parce que l'utilité de l'étude
de la Botanique n'ayant pas encore été sentie, mais seulement
celle de la recherche des remèdes que l’on avoit besoin de
trouver, on ne s'attachoit point à connoître l'organisation des
plantes, ni les caractères essentiels qui les distinguent les unes
des autres. Aussi,
comme
nous l’avons dit dans le Discours préliminaire de cet Ouvrage, la
Botanique n'étoit rien alors, & de-là résulte que nous sommes
privés de quantité de connoissances importantes que l'antiquité
pouvoit nous transmettre, si la Botanique, dans cets tems reculés,
eût eu plus d'existence.
Maintenant,
si la grande utilité de la Botanique est suffisamment reconnue, on
ne sauroit trop faire remarquer tous les agrémens que procure
l'étude de cette Science intéressante. Cette charmante étude nous
habitue au doux plaisir d'observer la Nature, nous dévoile mille
merveilles qui n'existent pas pour ceux qui la négligent, & nous
occasionne des jouissances sans nombre, en nous offrant de toutes
parts
une infinité d'objets qui excitent notre admiration, agrandissent
nos idées, & nous rendent sensibles aux plaisirs purs de les
appercevoir.
En
effet, à ne considérer la Botanique que comme objet d'agrément,
combien de motifs puissans se réunissent pour nous engager à
étudier une Science capable de nous procurer une satisfaction si
pure & si digne d'une ame honnête. La Nature a-t-elle un point
de vue plus riant & plus gracieux que cette multitude de végétaux
qui lui forment, comme à l'envi, une parure infiniment variée &
toujours renaissante ? L'homme même le moins instruit, ne peut jeter
un regard attentif sur une belle prairie, sur un bois fertile en
Plantes, sans ressentir je ne sais quelle joie subite qu'on
chercheroit inutilement ailleurs. Que sera-ce de celui qui porte sur
ces objets, déjà si agréables en eux-mêmes, un œil éclairé par
la science ? Que de jouissances se présentent à lui de toutes
parts, qui sont perdues pour l’homme vulgaire. Ici, c'est une
plante qu'il observe pour la première fois, & qui devient une
espèce de conquête d'autant plus flatteuse, que déjà il entrevoit
la place qu'il doit lui assigner dans l'ordre des végétaux.
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Merci pour cette superbe encyclopédie, si vous avez d'autre livre ou encyclopédie en domaine de botanique et biologie merci de le partager avec nous.
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