Article: BOTANIQUE - ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE

11:22 1 Commentaires

Article: BOTANIQUE - ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE

Article: BOTANIQUE - ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE

BOTANIQUE, (BOTANICA res Herbaria); c'est le nom que l'on donne à cette riche & belle partie de l'Histoire naturelle, qui a pour objet la connoissance du Règne végétal en entier. Ainsi la Botanique est la Science qui traite de tous les végétaux considérés seulement comme êtres naturels, & qui s'occupe non-seulement de connoître tout le parti que nous pouvons tirer de ces êtres pour notre utilité ou notre agrément, mais de tout ce qui tend directement à les faire connoître eux-mêmes le plus complètement possible ; ce qui la distingue, comme nous le verrons plus bas, de plusieurs genres de Sciences & Arts, qui ont des rapports immédiats avec l’objet qui la concerne. Outre les charmes multipliés qu'on lui trouve lorsqu'on la cultive, cette Science intéressante a le précieux avantage d'assurer à jamais à l’homme toutes les découvertes relatives aux propriétés des Plantes & à leurs divers genres d'utilité ; c'est-à-dire de perpétuer le moyen de mettre à profit ces découvertes, en établissant les vrais caractères distinctifs des plantes connues, de manière qu'à l'avenir l'on ne soit jamais dans le cas de les prendre les unes pour les autres. De l'utilité de la Botanique, & des agrémens que procure l'étude de cette Science.

L'objet de la Botanique étant la connoissance intime des végétaux, cette Science importante tend continuellement à dissiper la confusion que le nombre prodigieux de plantes qu'on peut observer à la surface du globe ou au sein des eaux, occasioneroit nécessairement sans son secours ; & comme parmi les productions de la nature dont l’homme est parvenu à retirer de l'utilité, ce sont les végétaux qui en offrent les objets les plus importans & les plus nombreux, puisqu'ils fournissent aux besoins les plus essentiels de la vie ; que la Médecine, dans le traitement des maladies, en obtient ses principales ressources ; & que les Arts les plus utiles à la société sont tellement enrichis de leurs tributs, qu'ils ne seroient presque rien sans eux ; quel seroit l'inconvénient, si la confusion qui régnoit autrefois dans la détermination de chaque Plante utile, avoit continué de subsister ? C'est c ependant ce qui auroit lieu sans cesse sans le secours de la Botanique.

Les belles découvertes des Anciens sur les vertus des Plantes, sont la plupart absolument perdues pour nous, parce que l'utilité de l'étude de la Botanique n'ayant pas encore été sentie, mais seulement celle de la recherche des remèdes que l’on avoit besoin de trouver, on ne s'attachoit point à connoître l'organisation des plantes, ni les caractères essentiels qui les distinguent les unes des autres. Aussi,
comme nous l’avons dit dans le Discours préliminaire de cet Ouvrage, la Botanique n'étoit rien alors, & de-là résulte que nous sommes privés de quantité de connoissances importantes que l'antiquité pouvoit nous transmettre, si la Botanique, dans cets tems reculés, eût eu plus d'existence.

Maintenant, si la grande utilité de la Botanique est suffisamment reconnue, on ne sauroit trop faire remarquer tous les agrémens que procure l'étude de cette Science intéressante. Cette charmante étude nous habitue au doux plaisir d'observer la Nature, nous dévoile mille merveilles qui n'existent pas pour ceux qui la négligent, & nous occasionne des jouissances sans nombre, en nous offrant de toutes
parts une infinité d'objets qui excitent notre admiration, agrandissent nos idées, & nous rendent sensibles aux plaisirs purs de les appercevoir.

En effet, à ne considérer la Botanique que comme objet d'agrément, combien de motifs puissans se réunissent pour nous engager à étudier une Science capable de nous procurer une satisfaction si pure & si digne d'une ame honnête. La Nature a-t-elle un point de vue plus riant & plus gracieux que cette multitude de végétaux qui lui forment, comme à l'envi, une parure infiniment variée & toujours renaissante ? L'homme même le moins instruit, ne peut jeter un regard attentif sur une belle prairie, sur un bois fertile en Plantes, sans ressentir je ne sais quelle joie subite qu'on chercheroit inutilement ailleurs. Que sera-ce de celui qui porte sur ces objets, déjà si agréables en eux-mêmes, un œil éclairé par la science ? Que de jouissances se présentent à lui de toutes parts, qui sont perdues pour l’homme vulgaire. Ici, c'est une plante qu'il observe pour la première fois, & qui devient une espèce de conquête d'autant plus flatteuse, que déjà il entrevoit la place qu'il doit lui assigner dans l'ordre des végétaux.


télécharger le reste d'article : (serveur: Dropbox)



>>> ::::: TELECHARGER ::::: <<<





............................

1 commentaire :

  1. Merci pour cette superbe encyclopédie, si vous avez d'autre livre ou encyclopédie en domaine de botanique et biologie merci de le partager avec nous.

    RépondreSupprimer